Le conte aurait pu commencer par Il était une fois… Mais c’était beaucoup trop classique !
Il fallait de l’innovation.
Il était une joie, par un bel après-midi du mois de juin, de retrouver Véronique de l’Art de l’Objectif.
Véronique, pétillante comme à son habitude, nous présentait les œuvres d’artistes choisies pour chaque couverture des albums des photographies individuelles des petits écoliers de l’école de Voivres lès Le Mans dans la Sarthe.
Et c’est à ce moment précis que tout a commencé, que tout nous a échappé, que tout a basculé.
Le coup de foudre pour la reproduction de l’œuvre de KARPOP «Pop Art» perturba tout de suite les connexions cérébrales de l’enseignante de CM2. L’année n’était même pas terminée qu’elle se projetait sur la programmation en arts plastiques de la suivante.
KARPOP allait devenir l’objet d’étude pour découvrir le Pop Art, le déclencheur d’un atelier de 12h de création plastique non-stop.
Et ce fut fait. La composition, les couleurs, les techniques apportèrent leur lot d’interprétations, d’excitation, d’inspiration, d’interrogations qui incitèrent les enfants à écrire à l’artiste après avoir créé leurs tableaux. Lui demander son avis, était-on sur la bonne voie dans le Pop Art? Un book de leurs productions artistiques fut envoyé avec les courriers.
Il était une voix, chaleureuse, heureuse, si enthousiaste qu’elle fut diffusée sur haut-parleurs dans la classe. On ne s’attendait pas à une réponse, SA voix fut là. On s’attendait à une réponse, elle ne fut pas écrite. Les p’tits cœurs battaient, battaient. Les mains sur les lèvres, les yeux ronds comme des ballons, ELLE nous avait répondu ! De Paris, ELLE nous avait parlé, à nous, les petits écoliers de la Sarthe! ELLE comme deux ailes… Parce qu’un ange passa dans la classe…
ELLE et KARPOP étaient devenues Karine (Azoulay) avec un p’tit cœur qui battait fort, comme le nôtre !
Tout s’enchaina alors très vite. Chiche, on part pour Paris la voir, chiche, nous allons convaincre nos parents, chiche, nous allons prendre dans nos tirelires.
Coup de baguette magique, floutch! 5 jours plus tard…
Mon Tableau
Leur tableau
Il était des rois accueillis comme des…rois… des reines, des princes, des princesses, des sultans, des sultanes, des archiducs, des archiduchesses, des sires, des sirettes (?)… Notre Cléopâtre se tenait là, merveilleuse, chaleureuse, aussi bouleversée que nous de cette rencontre. On se regarde, on s’observe, on se parle, on se présente, on discute et on n’arrête plus. De son atelier à la galerie de ses vraies créations, de sa galerie de ses vraies créations à son atelier, tout tourne dans les têtes. Enfants, artiste ne font plus qu’un… et un, c’est beaucoup. Beaucoup d’ondes qui zippent, qui s’entremêlent, qui dégagent une telle énergie, une telle attirance qu’il est difficile de se quitter. On s’aimante.
Il était un quoi ! ou plutôt un QUOI ! Non, ce fut un QUOI ! sorti dont ne sait où. Si, enfin on le sait, sorti à l’entrée de la station de métro Franklin Roosevelt aux Champs Elysées parce que Karine n’arrivait pas à quitter les enfants et les enfants n’arrivaient pas à quitter Karine. Le coup de l’aimant. Alors, Karine sortit son beau, très beau cadeau enrubanné, défit délicatement le nœud, déplia une partie puis l’autre du couvercle d’où s’envola une flamme pailletée sur laquelle était écrit : SNCF ! Voivres, une journée d’arrêt !
Ainsi fut fait. Le train déposa notre Karine, KARPOP, Elle à deux ailes, sur le quai de Voivres, un beau (plutôt pluvieux) lundi soir du mois de janvier. S’ensuivirent des retrouvailles à vous retourner les entrailles, un lendemain sans fin. Un mardi tout entier, un mardi tout déchiré, tout collé, tout peinturluré, tout préféré.
Ainsi fut fait. Des têtes à l’endroit, des têtes à l’envers, des cœurs à l’endroit, des cœurs à l’envers naquirent vingt-trois petites œuvres encadrées par notre petite chef d’œuvres, KARPOP car Pop est son nom.
VIAUD. 01.2018
Book de la Classe de CM2
Un Jour pas comme les autres !!!